- Jamie Oliver et moi

A mon retour de Nice (où j’ai pris pas mal de photos pour mon prochain post) j’avais rendez-vous avec Jamie… Dans mes rêves, on aurait cuisiné ensemble ou alors simplement partagé un jambon-beurre avec un verre de vin

bas de gamme et parlé cuisine. Car Jamie est comme un pote, quelqu’un qu’on connait bien.

Ca, c’est dans mes rêves… En réalité, il donnait une conférence à l’occasion des Jeux Olympiques intitulée ‘London on a plate, an audience with Jamie Oliver’.

J’étais déjà excitée à l’idée de le voir en vrai je l’avoue, mais le voir d’aussi près, m’a un peu fait l’effet d’être à un concert, la rock star arrivant sur scène (pas très rock star car il était en bermuda et chaussures de plage!). L’excitation était à son comble et très honnêtement je me suis retenue pour ne pas jouer la groupie. Le fait que j’étais moi Marlène, dans une salle de conférence, entourée de vrais journalistes venus du monde entier m’a fait me résonner et ne pas courir sur le podium pour lui sauter dessus !

C’est mon triste destin, je suis parfaitement consciente que je ne pourrai jamais interviewer de chefs… Me retrouver en face de l’un d’eux, tellement impressionnée que je passerais pour une stupide-idiote, incapable d’aligner 3 mots correctement.

Donc notre Jamie (appelons-le ‘notre Jamie’ car c’est presqu’un ami), nature, le cheveu hirsute, parle avec les mains, jure un peu et est passionné beaucoup.

Plus de 10 ans maintenant que son restaurant ‘The Fifteen’ est ouvert. Très jeune il s’est lancé dans ce qu’il dit être le plus gros challenge de sa vie. Le but étant de former des jeunes en difficultés, les aider à se reconstruire, à avoir du respect pour eux même et pour les autres. A force d’un travail acharné, son restaurant est devenu un gros succès et son but atteint. Beaucoup d’adolescents sont passés de dealer de drogue, jeunes sans avenir ayant souvent leur vie tenant dans un sac, à chefs, restaurateurs… Grace à ‘The Fifteen’.

Il a connu la gloire à 24 ans et parle ouvertement du fait d’avoir été embarrassé d’avoir si jeune, 1 millions de livres sur son compte.

10 ans, une épouse et 4 enfants plus tard, il n’est pas sur qu’il recommencerait, il a maintenant une famille à s’occuper et ne peux plus travailler jours et nuits. Mais pas de doute, la passion est toujours là, après l’ouverture de plusieurs restaurants dans le monde et une dizaine de livres de cuisine, il se ‘laisse aller’ maintenant à lancer de jeunes chefs prometteurs, ouvre avec eux leur restaurant, les aide financièrement…

Alors non, Jamie n’a jamais suivi de formation hôtelière, il était dyslexique, a grandit et fait ses classes dans le pub de son père perdu au milieu de nulle part. Non, il n’est pas très aimé de beaucoup d’autres chefs ayant eu un parcours plus ‘classique’ mais c’est quelque part aussi pour ça que nous on l’aime. Il est vrai, aime la cuisine de tous les jours, ne prétend pas vouloir sauver la planète mais se soucie vraiment de sa santé, transmet, éduque…

Sa plus jolie phrase selon moi : ‘La cuisine est cette chose magnifique où il n’y a pas de frontière, pas de couleur, pas de language, pas de religion…’

A méditer… Si seulement le monde raisonnait comme Jamie…

One Comment

  1. Dom dit :

    Franchement, il est super sympa ton petit compte rendu. Je vois que ta plume s’affûte Marlène, c’est bien, très bien même. Jamie est très bien, je n’en doute pas. Il a quand même un gros défaut : il est anglais !!! Je rigole !

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