J’ai toujours trouvé fou de payer un latte £2.50.

Parfois je me sens comme vers chez moi, sur la ‘Côte d’Azur’ où les commerçants doublent leur prix en Juillet et en Août parce-que les touristes arrivent. Je me sens un peu comme une touriste sauf que je n’en suis pas une.

Si les touristes sont considérés comme étant riches pour les restaurateurs de Nice, ils ne sont pas stupides. C’est pourquoi ils viennent de moins en moins à Nice et Cannes… Parce-qu’ils ne sont pas stupides.

Depuis quelques années, les commerçants se plaignent du business qui n’est pas bon… Et ils se demandent pourquoi ? S’ils étaient plus attentionnés et qu’ils pensaient que des Français locaux sont là aussi en Juillet et Août et refusent de payer autant pour un plat moyen, ce serait différent et le business serait toujours florissant.

Ce qui m’agace le plus c’est qu’ils ne prennent pas la gastronomie au sérieux, je veux dire par là qu’ils s’en fichent de la qualité de leurs ingrédients, des saisons, ils veulent juste servir des plats parce-que ça marche, c’est tout.

Etre prise pour une touriste ne me plait pas du tout et plus je passe de temps dans cette industrie et plus je deviens difficile en ce qui concerne mes choix de restaurants et cafés. Il y en a tellement que vous pouvez vous offrir le luxe d’être exigeant de toutes façons.

Donc £2.50 pour un latte ? Juste pour mettre du café moulu dans un percolateur et appuyer sur le bouton ? Ca n’a pas de sens pour moi. Peut-être que les grains de café viennent d’une terre perdue en Colombie où on accède uniquement à dos d’âne et qu’ils sont cueillis à la main un par un ? Ou qu’ils vont traire une vache tous les matins pour leur ‘special latte’ ? Alors, oui dans ce cas-là je suis prête à payer un tel prix ! Je suis toujours contente de payer dans un bon restaurant, ils ont les ingrédients à payer, le temps passé à la préparation….

J’exagère un peu mais c’est le sentiment que j’ai parfois quand je paie mon café.

L’ironie est que les cafés qui pratiquent ces prix ne sont pas fairtrade. S’ils sont fairtrade mais ont quand même un business à faire tourner et pratiquent des prix un peu plus haut, c’est alors plus compréhensible pour moi. Mais c’est tout le contraire car dans la plupart des cas, les coffee shops qui sont fairtrade sont les moins chers. Je ne trouve pas ça très logique, ou alors il faut qu’on m’explique.

Ceci n’était pas la longue introduction pour une recette d’un tiramisu au pur café Colombien mais juste l’impression que j’ai eu cet après-midi quand je suis allée en bas de chez moi dans un nouveau café, celui qui m’avait proposé de me ‘prêter’ ses gâteaux quand j’y étais pour mon photo shoot. Vous vous rappelez mon post à propos de mes tartelettes meringuées pamplemousse et poivre ? Celle-là même… Je ne suis pas rancunière c’est tout. Mais lorsque j’ai payé mon thé (une tasse d’eau chaude avec un vulgaire sachet de thé de supermarché) £1.80 je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir encore la même chose. Alors je suis rentrée chez moi, me suis refais un thé. J’avais des poires qu’il me restait et pour accompagner mon thé j’ai fait ces mini tartes :

Pâte sablée (pour un moule à tarte ou 8 tartelettes environ) :

-200g de farine

-120g de sucre glace

-90 g de beurre

-1 pincée de sel

-1 cuillère à café de levure chimique

-1 oeuf

Mélanger la farine, le sucre glace, beurre, sel et levure chimique ensemble jusqu’à l’obtention d’un sablage fin. Ajouter l’œuf, former une boule, la couvrir avec du papier film et préserver au frais pendant 1h minimum.

Ensuite étaler votre pâte et amusez-vous ! J’ai mis de la ‘Lemon curd’ (pas vraiment de traduction en Français, désolée) car j’en ai fait il y a quelques jours et mes poires par-dessus. Comme c’est enfin le printemps on peut utiliser de la crème fouettée et des fraises, ou de la crème et des pêches ou juste des fruits frais parsemés d’un peu de sucre glace. N’oubliez pas de beurrer votre moule et that’s it ! (c’est tout !)