- Pais Tropical

Encore quelques photos Brésiliennes…. C’est beau pour les yeux et tellement dommage que vous ne puissiez pas sentir. C’était un festin pour les senses, sur les marchés et à la maison, les fruits embaumaient l’air d’un parfum tellement magnifique.

J’ai fait ma plus grosse cure de fruits exotiques que je n’avais jamais eu, ‘silver banana’ ou ‘banana pratta’ (mon Portugais va de mieux en mieux) et jus de goyave au petit déjeuner, cure de papaye, jack fruit, et bien sur, des litres de jus de noix de coco et ananas.

Noix de coco ?

Ou mangue peut-être ?

Le Jack fruit, délicieux !

Aussi beaucoup de fruits que je n’avais jamais goûté comme la ‘Mangaba’ (bien que ce soit un fruit extrêmement populaire au Brésil et particulièrement dans le Nord, il est presque inconnu en dehors du pays).

Et la pomme de cajou:

L’anacardier (Anacardium occidentale) est un petit arbre de la famille des Anacardiacea. Son nom Anglais ‘cashew’ vient du Portugais, cajù. Originaire du Nord de l’Amérique du Sud, il est maintenant cultivé dans des pays au climat tropical pour ses noix et ses pommes.Le nom Anacardium se réfère à la forme du fruit qui ressemble à un coeur à l’envers.

Le fruit du cajou est un fruit accessoire (souvent appelé le ‘faux fruit’). Le fruit est de forme ovale ou forme de poire qui se développe entre la branche et la noix. La pomme de cajou, plus connue en Amérique centrale comme ‘maranon’, est jaune/rouge et mesure à peu près 5-11 cm de long. Elle est mangeable et a une odeur et un goût sucré. La pulpe est très juteuse mais la peau est fragile ce qui la rend très difficile à transporter. En Amérique Latine une boisson en est produite avec la pulpe. Saveur tropicale avec des notes de mangue, poivre vert et une pointe de pamplemousse. Cependant le vrai fruit du cajou est la noix, la petite boite qui pousse à l’extrémité de la pomme.

Bien que ce soit une noix dans le sens culinaire, en botanique la noix de cajou est une graine.

J’ai eu la chance de goûter au jus de cajou fraîchement pressé, il est impossible d’en trouver à moins d’aller en Inde où au Brésil où c’est une boisson très populaire.

Découverte en Amérique du Sud, les Portugais exportèrent la plante jusqu’à Goa en Inde, entre 1560 et 1565. De là, elle s’est répandue à travers l’Asie du sud-est et l’Afrique. Les Portugais venaient en Inde pour les noix de cajou grillées et ensuite les vendre dans différents coins du monde.

La noix de cajou est souvent utilisé en cuisine Thailandaise et Chinoise, généralement entière.

En Malaisie, les jeunes pousses sont mangées crues en salade avec du ‘Sambal belacan’ (pâte de crevette avec piment et citron vert).

Au Panama, le fruit de cajou est cuit dans de l’eau et du sucre pendant longtemps pour en faire une pâte marron et sucrée comme un dessert appelée ‘dulce de maranon’. Le ‘maranon’ est un des nom espagnol donné à la noix de cajou.

A Goa, la pomme de cajou (le fruit accesoire) est écrasé, le jus récupéré et gardé à fermenter pendant 2 ou 3 jours. Le jus subit une double distillation. La boisson en résultant s’appelle Feni. Fenny ou Feni est à 40-42° d’alcool. L’autre version avec une seule distillation est appelée ‘Urrac’ est n’est qu’à 15° d’alcool.

Dans la région du sud de la Tanzanie, la pomme de cajou est séchée et gardée, plus tard reconstituée avec de l’eau, fermentée et distillée pour en faire une liqueur très forte appélée, ‘Gongo’. Ainsi qu’au Mozambique il est très commun que les fermiers produisent eux-mêmes une liqueur qu’ils appellent ‘Agua Ardente’ (l’eau qui brûle).

Je n’ai goûté à aucune liqueur de cajou, juste le jus, frais et laiteux avec cet incomparable goût de noix. Une recette avec poulet, mangue et noix de cajou est à venir, sucre-salé, tellement exotique.

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