- Tanger, voyage et food

Tanger, carrefour entre l’Espagne et le Maroc.

Dans les années 50, Tanger était l’interzone où rien n’était interdit. Avant l’indépendance, Tanger était administrée par différent pays Européens, sans aucune loi rigide. Les homosexuels y venaient car l’atmosphère était plus relax et les Occidentaux pouvaient se faire plaisir avec du cannabis et des jeunes hommes ayant besoin d’argent. Tanger était appelée ‘la ville des pêchés’, les gens avec un passé, ceux qui voulaient changer de vie ou échapper à la leur, artistes voulant vivre une vie abordable dans un endroit exotique et aussi Matisse et Paul Bowles qui vécut à Tanger pendant 50 ans.

Comme Barnaby Rogerson (auteur de plusieurs romans historiques, livres de voyage sur l’Afrique du Nord) disait : ‘Le Maroc a toujours été une nation ou la tolérance est pratiquée mais pas prêchée’.

Quand même, Tanger est très Marocaine, rude, belle et un peu brutale.

J’ai réussi à faire ce que je voulais faire et manger où je voulais manger. Longues journées et très courtes nuits aidaient à avoir cette impression que j’étais partie pendant 10 jours alors que ce n’était que 2.

Se perdre est toujours la meilleure façon, rues étroites dans la Medina, odeurs, bonnes et mauvaises, un mélange de viande grillée, urine et égouts. Bicoque appelée ‘Andalus’, influences espagnoles et tortillas, tajine, beaucoup de poisson, pastillas et noix… Les sucreries les plus sucrées que j’ai mangé de ma vie faites de miel, de miel et de miel, où le vendeur m’a dit : ‘restes avec moi une semaine et tu vas devenir grosse’ , ok… Merci je vais y penser.

Les gens qui vous suivent dans la rue, qui veulent vous vendre quelque chose, vous donner une information sans que vous la demandiez ou vous ‘fournir’ un homme pour le week-end ou vous demandant un baiser ‘en souvenir’ (souvenir pour lui ou pour moi ?). Mais ils sont gentils, ils ne mordent pas, je supposais qu’ils étaient eux aussi en manque d’exotisme.

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Artiste, expat ou juste toursite, qui que vous soyiez, vous finirez au Café Tingis dans le Petit Soco. Café historique qui existait déjà au temps des Romains et aussi des Portugais. S’asseoir en terrasse et regarder les gens passer en buvant un thé à la menthe est le sport local…Oh non, ils jouent au Pakshee aussi, beaucoup, en fumant librement du hash. 

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Pour le déjeuner allons à ‘Saveurs de poissons’, recommandé par un ami foodie. Pas de menu, juste les poissons du jour, 4 plats avec des noix, de l’harissa, un jus de fraises fraiches, figues et raisins, à la Marocaine, délicieux délice, simple, frais et efficace pour 200 dirham (un peu moins de 20 euros).

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Café Baba pour suivre, est lourd… Chaleur lourde et lourdes odeurs d’herbe. Les Rolling Stones venaient siroter leur thé quand de passage à Tanger mais qui s’en soucie ? Depuis 1943 café Baba est une institution que je voulais essayer. Les filles fument du cannabis et jouent au Pakshee encore, des garçons essaient de réparer la télé au mur car le match de foot est sur le point de commencer, et moi, lisant ‘The Sheltering sky’ avec un thé à la menthe, heureuse.

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Tanger était un peu émotionnel pour moi car mon père est né là-bas et la coincidence a fait que j’y étais le jour de son anniversaire. J’ai cherché l’église ‘El Corazon de Jesus’ où il avait fait sa première communion et je ne l’ai jamais trouvé mais il y avait quand même cette douce et jolie atmosphère, l’océan, le ciel lourd et blanc et le temps qui semble passer à l’horizontale.

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