- Le jour où j’ai rencontré Dieu

C’est bon, je peux mourir maintenant, j’ai vu Dieu.

‘Ferran Adria and the art of food’ exposition, les tickets réservés il y a plusieurs mois, est enfin arrivée, c’était hier.

Somerset House, petite exposition parlant de Ferran Adria et biensur de son travail de presque 30 ans à ‘El Bulli’. C’est ce que je croyais…

Donc, Somerset House, petite exposition, j’avais vu juste et honnêtement un peu déçue pensant qu’on avait déjà fini au bout d’une demi-heure, je n’avais pas vu que le 1er étage lui était dédié aussi.

Occupé à lire l’histoire de El bulli et comment tout à commencé… Mon ami m’a appelé, j’ai tourné ma tête et derrière mon ami, Ferran lui-même nous souriant. C’était comme si vous êtes dans un long tunnel très sombre et soudain, vous voyez la lumière, Dieu vous souriant… J’ai toujours du mal à croire ce que j’ai vu, c’était un mirage ? Une hallucination peut-être?

Je ne suis pas du genre groupie, ne suis pas super excitée à l’idée de voir quelqu’un de connu, ne demande pas d’autographe, ne prends pas de photo… Mais s’il vous plait, là on parle de Dieu !

La bouche et les yeux grands ouverts, la chair de poule, il nous a bénit avec son sourire, son français approximatif, son très fort accent Espagnol et son énergie contagieuse.

Comment peut-il être aussi humble ? Pourquoi il était là ? Parlant aux gens qui s’attendaient juste à voir une expo, pas à le voir lui en personne.

Il nous a demandé si on travaillait dans la restauration et nous a expliqué ce qu’il se passait au premier, nous conseillant de revenir et de passer quelques heures pour prendre le temps de comprendre, de regarder… Encore cette petite flamme dans ses yeux lorsqu’il parle de son travail.

On a passé 3 bonnes heures à regarder ses creations, recettes, procédés et expliqués sur de petits écrans comment il amène sa créativité à la vie.

Mon ami me disait qu’à ce niveau là c’est de la névrose, de l’aliénation… Biensur que ça l’est, comment peut-on atteindre ce niveau sans être immergé tellement profondément dans son art que toutes les autres choses sont secondaires ?

A Harvard ils étudient le cas ‘El Bulli’, ‘Créativité vient en premier, ensuite vient le client’, a dit Ferran Adria. Qu’est-ce que les étudiants peuvent apprendre en marketing d’un créateur d’entreprise qui dit qu’il se fiche que les clients aiment ses plats ou pas ?

Un professeur à Harvard intéressé par le comportement irrationnel des clients a trouvé un sujet parfait en Ferran Adria. Pour manger à ‘El Bulli’, les clients devaient booker un an à l’avance. S’ils avaient la chance de faire partie des 8000 clients qui pouvaient avoir une réservation, il leur était donné une date et heure à laquelle venir manger. Atteindre ‘El Bulli’ voulait dire voyager jusquà Barcelone, ensuite conduire pendant 2 heures sur une route de montagne étroite et sinueuse pour pouvoir savourer un repas saugrenu de 5 heures préparé par Adria et son armée de chefs.

Le ‘une-fois-dans-sa-vie’ menu représente des heures de recherche, test et preparation et ‘pour créer cette expérience, on ne peut pas écouter le client’ dit-il.

Son idée est que si l’on écoute le client, ce qu’ils voudront sera toujours quelque chose qu’ils connaissent déjà’.

Ouvert 6 mois par an, 30 à 40 chefs pour 50 clients par jour, Adria dit qu’il aurait du charger 600 euros par menu, ‘mais je ne cuisine pas pour les millionaires, je cuisine pour les gens sensibles’.

S’il n’écoute pas les clients mais que ses clients sont parmi les plus satisfaits au monde, c’est définitivement un sujet marketing à explorer. Il est prit en exemple, comme le plus grand chef du monde et pour Dieu pour certains… Si vous vous rappelez de mon post du 3 Mai 2012 appelé ‘J’ai raté Dieu’ http://www.marlenefoodstyling.com/2012/05/i-missed-god/

Je peux maintenant dire que je l’ai vu, de si près, il m’a même pris dans ses bras !

‘El Bulli’ a fermé ses portes en 2011, Dieu vole maintenant vers d’autres sphères célestes avec sa fondation ‘El Bulli’ et des centaines d’autres projets, toujours immergé dans son monde dans lequel les gens normaux n’ont pas d’accès, seul les génies en ont la clé.

 

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El Bulli and the art of Food

5 Juillet au 29 Septembre

Somerset House

http://www.somersethouse.org.uk/visual-arts/elbulli-ferran-adria-and-the-art-of-food

 

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