- La confusion d’être un mangeur responsable

Je ne stresserai jamais assez sur l’importance de lire une recette du début à la fin avant de commencer. Je devrais appliquer ça pour moi-même en premier.

Lire les ingrédients mais aussi la méthode jusqu’au bout. Pas comme moi, prête et heureuse de plonger mes mains dans un tas de farine, poudre d’amande et œufs… et réaliser que la pâte doit reposer pendant au moins quatre heures au frais…’cette étape est essentielle’ dit la recette. Il faut encore que je m’améliore en terme d’organisation, tout est question d’organisation à moins d’avoir toute la soirée pour cuisiner en sirotant un verre de vin en écoutant Charles Aznavour (j’adore Aznavour quand je cuisine).

Je suis allée sur le marché ce matin acheter mes légumes sur Golborne Road où Monsieur le vendeur essaie de me parler en Espagnol depuis 3 ans pensant encore que je le suis, où le propiétaire de l’épicerie me demande ce que je cuisine aujourd’hui et me donne des conseils. Et mon boucher, qui a failli s’étouffer en buvant son thé quand je lui ai dit que je pensais à devenir végétarienne.

J’ai eu cette pensée c’est vrai… Ca ne veut pas dire que je vais le faire mais avec tout ce que je lis à propos du scandale de la viande, c’est très difficile de ne pas être perdu entre mes croyances, une éthique que j’espère avoir, manger sain en étant responsable, les être-humains… Au plus je lis les journaux, au plus je me demande, à qui devons-nous faire confiance ?

Une étude montre que sept personnes sur dix pense qu’il est important d’acheter du poisson au développement durable mais seulement 30 % de ces personnes le font car elles sont perdues dans les étiquettages. On achète des ingrédients supposés être organiques mais qui en fait ne le sont pas. A cause de nos habitudes d’hyper-consommation, la normalité est d’avoir des fruits d’été en hiver dans les supermarchés, alors les vendeurs sur les marchés suivent.

Plus de deux tiers des gens interrogés considèrent qu’acheter des produits ‘British’ est une priorité et presque trois quarts cherchent à acheter des fruits et légumes produits chez eux, plus de trois quarts des gens pensent que la protection des animaux est importante mais seulement deux tiers achètent des œufs bio et seulement la moitié des poulets élevés au grain.

Mon boucher me disait qu’une de ses clients a acheté un poulet fermier et est revenue mécontente en lui disant que le poulet était trop dur et sec. Les gens ne connaissent même plus le goût d’un vrai poulet et préfèrent un ayant passé les 6 ou 9 mois de sa vie dans une cage au lieu de celui qui a couru dans les champs et donc a des muscles.

C’est tout de même encourageant quand on voit les résultats de cette étude car les gens s’en préoccupent et font preuve de bonne volonté mais d’un autre côté les asperges ‘British’ coûtent £3 la botte alors que les Espagnoles £1.50, pourquoi achèterait-on les ‘British’ alors qu’on peut avoir deux Espagnoles pour le même prix ? C’est un engagement mais un non-sens aussi.

Pourquoi Tesco vend des fraises Hollandaises et Sainsbury des cébettes du Kenya et du Mexique alors que j’en ai moi-même dans mon jardin ? On est en plein dans la saison de la fraise et elles poussent en Angleterre alors quoi ?

Selon une autre étude récente, le Royaume-Uni est le seul endroit au monde où l’organique a subit une baisse, dans le reste du monde il y a une très nette amelioration.

Même si la confusion est là, le sujet est suffisamment important pour y réfléchir et s’en inquiéter, au moins.

 pic1

 

Leave a Reply